Un trek haut en couleur…

Coucou à tous !

Comme annoncé, nous avons enfin décidé de nous joindre à la foule des touristes qui se jettent sur le Canyon de Colca comme la Peste (ou la grippe A H1N1, au choix) sur le Pauvre Monde.

L’agence choisie, nous avons décidé la formule aventureuse : le trek de 3 jours et 2 nuits. On partira à 5 avec Franklin qui étant Arequipénien, ne connait pas le Canyon. (logique, non ?)

Départ dimanche 26 juillet à 3 heures du matin (enfin 3h40, toujours les trois quarts d’heure académiques péruviens), après les 15 ans de la cousine de Franklin, fête que l’on a quitté à 2h45 du matin…

Nous arrivons donc éminemment crevés au canyon, sous la pluie et la neige… Malgré tout, nous apercevons 6 condors au lieu-dit la Cruz del Condor avant de continuer vers Cabanaconde pour entamer le vrai voyage : la descente à pied vers le fond du Canyon, en compagnie de Lee de Seattle, Laure de Paris et Gabi de Munich…

 

En route, donc, avec Juan Carlos, notre guide à propos duquel les avis sont partagés, mais qu’on aime bien quand même, malgré son entrée en matière quelque peu abrupte : « Bon maintenant vous m’écoutez, si vous voulez que je vous respecte, respectez moi ! » dit-il aux gens qui ne l’écoutaient pas lors de son premier contact avec le groupe, alors même qu’il ne s’était  pas présenté et qu’on ne savait pas qui était ce type aux allures d’inca qui baragouinait un truc en anglais !

Nous entamons donc la descente, 4 heures de marche avec les pieds qui appuient sur l’avant de la chaussure (Aouch, l’ongle incarné !), avec le retour de la pluie vers le milieu du chemin, rendant la descente glissante et l’humeur terne…

En arrivant au fond, nous  découvrons notre « Lodge », terme qui cache une hutte en paille avec des murs en torchis, éclairée à la bougie, car pas d’électricité dans cet endroit reculé… Sentiment d’être loin de tout, ce qui fait du bien.

Deuxième jour : en route vers l’Oasis, avec une étape dans un mini-musée de la culture canyonesque et les mots en quechua qui s’y rattache, mais comme J-C est quelqu’un qui aime bien aller vite, on ne s’attarde pas ! Avant l’oasis, on voit fleurir sur les rochers des flèches et des pancartes indiquant notre route comme étant le chemin du paradis… Ce qui est vrai, car trouver une piscine fraîche après 4 heures de marche en plein cagniard (eh oui, les nuages nous ont quitté pour aller enneiger les volcans d’Arequipa), c’est presque le paradis…  


Après une baignade bien méritée, Almuerzo cuisiné par J-C, qui est quand même un bon cuisinier, repos, ballade tranquille, petite soirée sympa avec les autres à chanter des chansons en anglais, français (un canon épique sur un Frère Jacques arrosé au Pisco), à danser des danses pour enfants de tous les pays, y compris d’Israël (merci aux 2 israëliennes rencontrées là bas)…  A suivi une petite séance des hymnes : seul péruvien, Franklin ne souvenait pas de son Hymne, mais la ferveur de notre Marseillaise a vite fait oublier l’épisode… (on devrait toujours faire chanter la Marseillaise par des filles un peu émêchées)

Dernier jour, debout 5h15, départ 6h10, après une nuit agitée pour certains (merci au tube digestif de Ninie…) et un petit déjeuner frugal… Et c’est parti pour la remontée du canyon, prévue par J-C en 3h30, effectuée en 2h40 par la fine équipe, et encore moins par Virginie, qui a triché car, suite à ses ennuis nocturnes (et les nôtres, du coup), elle a loué une mule pour faire la remontée. (1h40, c’est pas du jeu !)

Arrivés à Cabanaconde, on retourne en bus à la Cruz del Condor pour mieux voir la vue (très jolie, sans nuage et sans neige), un autre mirador, puis les bains thermaux de la Calera à Chivay (avec un V et pas avec un M, petite précisions pour les Bièrophiles) : eau à 39 degrés, c’est très bon pour les muscles endoloris… Dernier repas dans un resto buffet très sympa et retour à Arequipa, non sans un dernier arrêt au Mirador des Volcans à 4910 m  pour voir tous les  volcans de la région, et le tout avec une neige balnche qui a tout recouvert lors du passage de cette perturbation un peu trop rapide cette année… Eh oui, l’enneigement des volcans se fait géneralement la semaine avant le 15 août, ce qui fait que le Misti est enneigé pour les fêtes d’Arequipa… Maintenant, les arequipéniens ont peur que la neige ne tienne pas jusque là !

Retour en Arequipa vers 18h30, crevés mais heureux de s’être donné tout ce mal !

Allez, Bisous mes gins et pis à D’min ! (C’est du Ch’ti, pour les alcooliques qui, comme Marianne, lisent génépi et pas « mes gins »…)

Anecdotes, la suite !

La randonnée de Sogay :

Alors, il faut que je vous explique un pti peu avant l’article à venir sur cette journée très riche en imprévus… Samedi 11/07 nous avions décidé d’aller voir les cataractes de Sogay à une heure de route d’Arequipa… Première surprise, le bus ne va pas jusqu’à Sogay : Nous devons aller à pied jusque Quequeña sur 3 Km (sur une route avec une montée de 20 %) soit 35 minutes, puis la même chose sur une piste en terre battue jusque Sogay. Arrivés là, on nous dit qu’il faut deux heures de marche pour aller aux chutes d’eau… Qu’à cela ne tienne, on a peur de rien !

Bon le truc qui doit figurer ici (oui, il y aura un article spécial Sogay), c’est un évènement rigolo du retour. C’était en descente donc tout le monde était détendu, et Virginie et moi avions donc entrepris d’apprendre à Franklin, qui nous accompagnait (à son grand dam, lui qui n’aime pas la marche !), la chanson d’Anaïs sur les ptis couples… (Sisisisi ! Vous ne connaissez que Ça ! JE HAIS LES COUPLES QUI ME RAPPELLENT QUE JE SUIS SEULE, JE DETESTE LES COUPLES, JE LES HAIS TOUT COURT ! Ça vous dit quelque chose ? Non, tant pis !) Bon, en plus, le soleil nous avait un peu tapé sur la tête, donc que faisons-nous, je vous le donne en mille : on se met, Virginie et moi, à brailler cette chanson dans la montagne désertique péruvienne, en se trémoussant pour donner corps au spectacle…

Sauf que, à votre avis, on rencontre quoi dans le désert ? Hein ? Ben des cactus évidemment ! Et qui était du côté du cactus, quand elle à ouvert les bras pour peaufiner son interprétation ? Notre Ninie internationale, bien sûr ! Bon plus de peur que de mal, il ne s’agit que de quelques éraflures, on a pas dû y aller à la pince à épiler, et pas de risque de Tétanos, du coup !

Et devinez le plus drôle, c’est que Ninie ne l’avait pas vu, ce gigantesque cactus-candélabre qui tenait plus du hérisson géant de plusieurs mètres de haut que de la gentille plante d’intérieur ! 

Un dimanche au cheval :

Ici, aussi, l’histoire est rigolote. Nous avions décidés d’aller faire du cheval à Characato, encore une fois à une heure de nos maisons respectives… Franklin nous explique qu’il connait le chemin, et qu’il peut nous guider, nous le suivrons donc !

Première déconvenue : Franklin nous dit connaitre un raccourci qui suit une petite rivière jusqu’au lieu où se pratique la randonnée en cheval, 15 min maxi ! Sauf que la rivière est sortie de son lit plusieurs fois depuis 2005, la dernière fois qu’il est allé là-bas, et que donc le chemin traverse la rivière à gué plusieurs fois, rendant la randonnée ardue, surtout pour les filles qui n’avait pas les chaussures adéquates puisque normalement, on ne devait pas marcher beaucoup… En Converse ou en bottes à talons au milieu de la rivière, c’était accrobatique !

Deuxième déconvenue : Après 1h30 de marche dans l’eau et la boue et le sable poussièreux, on se retrouve au lieu en question, où nous attend 1 seul cheval famélique, ce qui est problématique puisque nous sommes 8 et bien nourris ! (Certes bien malgré nous, mais tout de même)  Nous décidons donc de retourner à Sabandia, lieu de la première rando à cheval des filles…. Sauf que… Il faut un moyen de transport ! Soit un taxi jaune (une espèce de pot de yahourt jaune de la taille d’une petite twingo en moins pratique, et prévu pour 4), où l’on s’entasse à 8. (non, non, pas peur de risquer sa vie, de toute faÇon c’était Ça oú remarcher 1h30 ce que certains ne pouvaient pas !) Puis on reprend un combi, minuscule et bondé, où on s’entasse de nouveau pour arriver à Sabandia, où nous attendent 8 chevaux pour partir en promenade… Sauf que… Suite dans l’article sur ce dimanche à cheval !

A bon entendeur, Salut !

Oui, Oui, on va donner des news ! Laissez nous juste le temps d’arriver !

Bon, puisque la foule en délire les réclame, je prends sur moi d’affronter le redoutable  clavier QWERTY pour vous donner des nouvelles !

Premièrement, pas de photo tout de suite, j’ai laissé le cable chez mon corres, donc il faudra attendre pour voir nos binettes de morts vivants dans l’avion !

Alors, pour l’avion, ce fut long, bruyant (je pensais pas que ce serait à ce point : dans les films Ça a toujours l’air très silencieux), fatigant, et on a fait que bouffer : en moyenne un repas ou snack ou collation toutes les 2 heures. Dans le long courrier, on a eu une télé perso avec un large choix de films, de jeux, et même un logiciel d’espagnol basique… On ressort de là avec une admiration sans faille pour l’hôtesse de l’air en charge de notre rangée qui s’est mis en 4 pour nous traduire tout ce que disais le commandant de bord (qui parlait anglais comme  une vache hollandaise  et ne baragouinait qu’un espagnol  hésitant comme le notre et donc difficile  à comprendre au dessus des moteurs et des conversations des voyageurs) et rassurer Delphine et nous aider dans le remplissage des papiers de Douane Péruvienne, alors même que pendant les 12 heures de vol elle est restée debout à servir les gens.

Enfin, après ce long voyage , de nombreux déchaussages et déceinturages douaniers, on est arrivé en Arequipa, accueillis par les cris de la correspondante de Marianne  » ¡ Marianne, Estoy aquí ! « , et là, ce fut le tourbillon… Une bonne quinzaine de personnes à saluer, autant de noms à retenir, et pas le temps de dire au revoir aux copines (n’oubliez pas que c’est le seul mec qui parle !) que nous voilà partis !

J’ai eu droit à une visite d’Arequipa by night, dans la voiture familiale, sans avoir le temps de faire de photos, trop occupé que j’étais à me concentrer sur mon espagnol, et le leur. (et ce malgré le fait que je sois debout depuis plus de 24 heures) Et puis il fallait profiter de la vue ! 

Enfin, installation dans la maison de mes hôtes, une jolie ferme toute bleue et constamment ouverte, avec ma chambre qui donne sur un grand balcon commun, vraiment très agréable. Franklin (à prononcer « frrrangklinn »), mon correspondant, a 22 ans, est en 5ème année de pharma comme nous et se destine aux contrôles de qualité dans les usines d’alimentation ou de médicaments.   

Le tout est très dépaysant, et aujourd’hui c’est encore mieux : promenade en centre ville avec les correspondants… J’ai vraiment l’impression d’être dans un de ces reportages sur les pays lointains… Sauf que là c’est moi le reporter !

Bon, à la prochaine ! Avec photos cette fois ! Ciao !

Les 10 commandements de l’Etudiant Pharma Lillois en mobilité…

La vie de postulant à la mobilité est dure pour les futurs pharmaciens qui désirent partir… Pour partir sans mal, suivez ces conseils !

1°)   Etre prêt à tout tu devras, car difficile est le chemin.

2°)   A temps tu t’y prendras, et pas à la dernière minute comme moi.

3°)   Heureux tu seras, quand un interlocuteur te répondras.

4°)   A la pêche aux infos tu iras, quand les choses assez vite n’iront pas.

5°)   Assuré tu seras, car sinon tu ne partiras pas. (et c’est dommage de ne le savoir qu’à 3 jours du départ)

6°)   Confiant tu resteras, quelles que soient les nouvelles démarches à accomplir.

7°)   Mme A. tu n’embêteras pas, même à la veille du départ quand Convention tu n’as pas.

8°)   Philippito tu admireras, car toujours, quand on lui demande de l’aide, il est là.

9°)   Les Anciens tu consulteras, pour savoir comment partir tu dois.

10°) Reconnaissant pour tout ça tu seras, car un beau voyage tu feras.

  Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage…  

Et la machine s’embale !

Voilà une semaine qu’il pleut, avec un ciel gris-souris à vous fendre l’âme… (« C’est le Nord », dirait l’autre) De quoi nous enlever toute nostalgie du départ, quoi !

Enfin… Normalement ! Voilà t-y pas qu’une de nos aventurières nous fait des crises de panique à cause des récents déboires de l’aviation civile et de notre compagnie préférée… Bon, effectivement, pharmaciens oblige, la solution est toute trouvée : des anxiolytiques pour la demoiselle ! (bon, pour le moment ce ne sont que des conseils qu’on lui donne, on ne va pas la droguer à l’insu de son plein gré… Quoique…)

Sinon, tout vient à point à qui sait attendre, nous voici en plein dans les dernières questions d’organisation : plan de transport jusqu’à Roissy pour le jour J (on est quand même à J-12 !), préparatifs administratifs (achats de dollars US, le sol péruvien étant une denrée rare sur le sol français, même la Banque de France n’en a pas… Enfin, elle a pas de dollars non plus, alors…), et puis la fameuse étape des V.A.L.I.S.E.S !

(Je sais pas pour vous, mais j’ai toujours du mal à ne pas prévoir trop, mais là, pas le choix : 20 kg, c’est le maximum et il faut prévoir de la place pour les souvenirs et les nombreuses commandes de bonnets péruviens, lama en peluche et autres flûtes de pan, reçues de nos famille ! D’ailleurs, je lance un appel à tous : Non, nous ne sommes pas une entreprise d’exportation de spécialités péruviennes !) 

Impression d’avoir trop de choses à faire d’ici le départ ? Non, vous rigolez, on sera prêt à temps, et tous les 4, of course